lire le livre Une fille embrassant une autre fille - Longues Histoires de Lesbiennes (730 pages)

Une fille embrassant une autre fille - Longues Histoires de Lesbiennes (730 pages)"S'il te plait, Danny, ne fais pas ça!"J'ai essayé de ne pas pleurer. J'ai vraiment essayé. Mais quand l'autre ligne du téléphone est morte, je n'ai plus pu retenir mes larmes. J'avais l'impression que ma poitrine était dans un étau, chaque bourdonnement statique dans mon oreille rendant la fille plus serrée.J'avais besoin d'air.La pluie avait cessé de couler au moment où j'ai repoussé la porte du petit magasin pratique et suis ressorti sur le trottoir mouillé. Cela ne faisait-il que dix minutes que je m'étais précipité ici, hors de l'averse pour faire ma course? Dix minutes depuis que j'étais passé de fiancé à célibataire?J'ai réussi à respirer de façon irrégulière mais profonde et j'ai commencé à marcher. Je ne savais pas où j'allais, mais quelque chose en moi a dit que marcher me calmerait. Je pourrais peut-être penser plus clairement, mais je savais que cela ne remettrait pas tout en ordre.Marcher ne résoudrait pas le problème de ma robe de mariée en attendant mon premier ajustement la semaine prochaine. Ou la boîte d'invitations posée sur ma table basse, attendant toujours d'être ouverte. Ou l'acompte non remboursable sur la villa que nous avions louée en Toscane pour notre lune de miel.Les larmes montèrent une fois de plus, et je ne savais pas si elles mouillaient mes joues ou si c'était la pluie ... qui avait décidé de descendre plus fort. J'ai trébuché, passant devant des poteaux lumineux qui reflétaient un jaune terne dans les flaques sous eux. Il n'y avait personne d'autre en vue, juste des voitures vides garées sporadiquement le long de la rue criblée de nids de poule.J'ai ri de cette pensée. Tous les autres étaient à la maison où ils appartenaient. Ne pas courir sous la pluie pour acheter des cigarettes, mais se faire larguer par un coup de téléphone.Je n'ai aucune idée de combien de temps j'avais erré sans but, mais au moment où j'ai vu l'enseigne au néon bleu, la pluie avait trempé à travers mes tresses auburn, refroidissant mon cuir chevelu. La lumière était brillante sur le ciel par ailleurs sombre. C'était aussi le seul éclairé de chaque côté de la rue à cette heure de la nuit.Je l'ai senti me faire signe, me rapprochant de sa lueur chaude, comme si cela pouvait soulager une partie de la douleur menaçant de briser mon cœur en deux. Ou peut-être que c'était ce que le signe représentait, et ce qu'il y avait à l'intérieur qui tuerait la sensation d'un couteau se tordant dans mon côté.J'ai lu les mots "Maggie's Lounge" entourant un verre à martini miniature, puis j'ai ouvert la porte pour voir une salle faiblement éclairée. À l'intérieur, j'ai secoué la pluie de ma veste et j'ai essoré mes cheveux pour les rendre quelque peu présentables. J'ai regardé mon environnement.Il y avait deux portes, une tout droit et une à gauche. J'ai essayé le bouton devant moi, mais il était verrouillé. La porte numéro deux s'ouvrait sur un escalier descendant. Les cordes bleues qui éclairaient le plafond et le sol menaient à une autre porte fermée. Les sons étouffés d'une base lourde m'ont dit que je '"D'accord, Alice, il est temps de descendre le terrier du lapin."J'ai pris une autre inspiration profonde, puis j'ai commencé à descendre, saisissant la balustrade et regardant où je posais mes pieds.Avant d'atteindre la dernière marche, la porte s'est ouverte. Le rythme de la musique est devenu quelque chose de plus lent mais tout aussi lourd, et j'ai pu entendre une cacophonie de voix. Il y avait des lumières colorées et clignotantes au loin, mais le devant de la pièce était éclairé par une série de suspensions argentées dont les anciennes lumières rebondissaient. Sous les suspensions se trouvaient de hautes tables et des chaises, dont la plupart étaient occupées.Une femme en tailleur-pantalon noir attendait à la porte.